Catégories
Non classé

Mucem : Marseille unie contre l’exploitation & Macron

À l’occasion des dix ans du Mucem une centaine de personnes des secteurs culturel, associatif et de l’éducation, avec le soutien des syndicats Sud Culture et Sud Éducation, ont envahi samedi 3 juin les festivités d’anniversaire pour prendre la parole, déployer des banderoles et distribuer des tracts. Des bateaux se sont aussi invités à la fête, affichant leurs revendications sur voiles et bannières.
Au programme de cette déambulation dans le musée : précarisation des métiers de la culture, casse du secteur public, privatisation et sous-traitance…

Bienvenue aux 10 ans du Mucem, 10 ans de vitrine, coup de comm’, précarité, instrumentalisation du secteur culturel, et casse du service public !
Feux d’artifice, baleines irradiées, contes féeriques. Quelle incroyable opération de communication nous rassemble aujourd’hui ! Mais que fête-t-on réellement ?
Derrière les strass, lumières et paillettes, cet anniversaire marque une décennie de politiques locales aux conséquences désastreuses, depuis que Marseille a été consacrée capitaine européenne de la culture. Si le Mucem peut se targuer de célébrer en grande pompe, c’est bien que comme beaucoup d’institutions culturelles nationales, ce musée s’obstine à détourner le regard du contexte de mobilisation et d’embrasement historique que nous traversons depuis 2013.

Contre la dépolitisation de nos lieux de travail et de lutte, nous travailleur.euse.s du secteur culturel, éducatif et associatif marseillais, réuni.e.s en Assemblée Générale, représentant.e.s de collectifs et militant.e.s, nous nous invitons à la fête ! Celle de la privatisation du secteur public, celle de la précarisation continue, celle de la casse de nos acquis sociaux, celle de la gentrification insidieuse de Marseille, ville-laboratoire des politiques publiques les plus violentes et discriminantes par ailleurs.

© Emmanuelle Bouzeid

Mais aujourd’hui, le cœur est à la fête ! Réjouissons-nous ! Divertissons-nous ! Nous aurons tout le temps demain pour mieux ignorer les dégâts que les politiques néolibérales infligent quotidiennement à nos vies et à nos conditions de travail ! Premier musée national déconcentré, le Mucem en cristallise les effets délétères. Cette commémoration signe une décennie de précarisation des salarié.e.s/prestataires du secteur culturel marseillais.

Derrière la résille de béton, la réalité des travailleur.euse.s du Mucem est scandée par le recours à outrance aux stages et aux services civiques, aux contrats dits aidés, à la reconduction illégitime des CDD, au salariat déguisé, à des prestataires de services.
Derrière le vernis intellectuel et les opérations de communication posant le MuCEM comme avant-garde des questions de société, c’est, pour les employé.e.s des prestataires, le fonctionnement d’une entreprise privée qui prévaut, se déchargeant des missions de service public.

En 2013, c’est bien un fantastique laboratoire de la culture néolibérale qui a été inauguré avec la désignation de Marseille en Capitale Européenne de la Culture, célébrée en grande pompe lors de l’inauguration du Mucem par François Hollande. Avec le parachutage de Pierre-Olivier Costa à la direction du Mucem, entre autres nominations, Emmanuel Macron continue d’avancer ses pions.

À la mainmise des pouvoirs publics nationaux s’associe un vaste programme de gentrification de Marseille, devenu un laboratoire d’expérimentation urbaine et sociale, lui aussi piloté d’en-haut. En 2023, le bilan est sans appel : sous couvert de renforcer l’attractivité ou de dynamiser les quartiers, la mise en œuvre de projets tels qu’Euromed, les Terrasses du port ou la prochaine Cité scolaire internationale « Jacques Chirac » (par Bouygues construction et les architectes du Mucem Ricciotti & Carta) n’a conduit qu’à lisser le paysage urbain, homogénéiser les populations et exclure des marseillais.e.s de leurs propres quartiers.
Nous refusons de voir la culture plus longtemps instrumentalisée pour faire de Marseille cette capitale du capitalisme culturel.

Faisons converger les colères, dénonçons la réforme des retraites, la destruction du code du travail, de l’assurance chômage, la précarité généralisée des travailleur.euse.s avec ou sans papiers, le démantèlement de l’école publique, le RSA sous conditions, la Loi Asile et Immigration. La liste est longue et la logique toujours la même : s’assurer une main d’œuvre corvéable et flexible à laquelle on imposera de travailler toujours plus long-temps, dans des conditions toujours plus dégradées.

Nous refusons de tourner la page, non pas pour nous accrocher en vain au mirage d’un mouvement social fantasmé, mais parce que les enjeux vont au-delà de la réforme des retraites ! Nous refusons ce monde d’expulsions, de gentrification et de précarisation !

© Emmanuelle Bouzeid
Capsule sonore réalisé par Primitivi pendant l’action au Mucem
Catégories
Non classé

Mobilisation des secteurs culturels

À Marseille, la CGT Spectacle et Sud Culture appellent à se regrouper et participer aux manifestations contre la réforme des retraites.

Nous étions plus de 3 millions dans les rues le 7 mars. Malgré un rejet massif de la réforme, le Sénat a adopté l’article 7 portant sur le report de départ à la retraite à 64 ans.

LA MOBILISATION NE DOIT PAS FAIBLIR !

Nous, organisations syndicales représentatives des secteurs du spectacle vivant, du cinéma, de l’audiovisuel, de la radio et de l’animation refusons en bloc le projet de réforme des retraites actuellement en débat au Sénat.

Nos métiers nous animent, nous les exerçons avec passion. Pour autant, que nous soyons artistes ou technicien.nes, administratifs ou personnels d’accueil, artistes autrices et auteurs, animatrices et animateurs, ou encore enseignant.es artistiques, nos parcours professionnels sont souvent fragiles.

Faiblesse des salaires, parcours hachés, accidents de carrière, multiplicité de statuts et protection sociale insuffisante expliquent aujourd’hui la grande faiblesse de nos pensions de retraite.

Le droit de profiter d’une retraite digne et en bonne santé à l’issue d’une carrière professionnelle devrait être le fondement de toute réforme. Le gouvernement n’en a que faire et depuis des semaines, il tente d’imposer sa réforme mortifère contre l’avis de la très grande majorité des travailleuses et des travailleurs de ce pays. Il faudrait travailler toujours plus longtemps, supprimer les régimes les plus protecteurs pour « sauver le système par répartition » ou encore pour assurer plus de « justice sociale ». De qui se moque-t-on ?

Une autre voie est possible. Nos aspirations, comme celles de millions de travailleuses et travailleurs, sont plus légitimes. Notre système de retraite nécessite davantage de solidarité pour répondre à la précarité qui s’impose partout ou aux inégalités salariales qui persistent en défaveur des femmes, dans nos secteurs comme ailleurs.

Réforme sexiste, réponse féministe ! La journée internationale des droits des femmes qui a rassemblé des milliers de personnes dans toute la France le 8 mars était d’ailleurs placée sous le signe de la lutte contre la réforme des retraites et des inégalités salariales.

Face à l’obstination du gouvernement pour faire passer son projet de réforme délétère, seul un mouvement social d’ampleur inédite nous permettra de gagner le retrait de ce texte.

Rdv samedi 11 mars à 14h au Vieux Port à Marseille !

Catégories
Non classé

Métiers du livre en lutte

Le Bookbloc se prépare pour la manif ; Paris 16 février 2023

La lutte contre la réforme des retraites a permis à des libraires et d’autres professions œuvrant dans la chaîne du livre (édition, diffusion…) de s’organiser depuis quelques semaines : organisation de cortèges dans les manifs et soirée de soutien à Paris, échange d’informations, contact avec d’autres secteurs professionnels (bibliothécaires, artistes, etc.), mise en place d’une caisse de grève, présence sur les réseaux sociaux…

À Marseille une première réunion à eu lieu à la librairie Transit début mars avec une dizaine de personnes libraires, bibliothécaires, éditrices, représentantes ; non-syndiqué·e·s, Sud Culture, CGT.

Parmi les projets retenus : des tournées en librairie pour mobiliser davantage de collègues, un rendez-vous commun à Marseille pour la journée du 7 mars avec une table au départ de la manif comprenant des tracts et des des livres à vendre à prix libre en soutien à la caisse de grève.

Paris, 31 janvier 2023

Catégories
Non classé

22 mai : nouvelle journée contre la réforme de l’assurance chômage

Petite mobilisation à Marseille pour cette journée nationale de mobilisation. Environ 150 personnes ont manifestées du Frac jusqu’au Vieux Port en passant par le Mucem. Ci-dessous le tract de Sud Culture.

Après plus de deux mois d’occupation des lieux culturels, la ministre du travail vient d’annoncer des premières mesures en faveur du secteur culturel :

  • 4 mois supplémentaires de prolongation de l’année blanche jusqu’au 31 décembre pour les intermittent·e·s du spectacle et de l’audiovisuel ;
  • 30 millions d’aide ;
  • abaissement du seuil d’accès au régime de l’intermittence des 507h à 338h pour les primo entrant·e·s de moins de 30 ans

Si la mobilisation a permis d’arracher quelques avancées, ces mesures sont largement insuffisantes. Concernant le secteur culturel SUD Culture Solidaires continue à demander :

  • Un vrai plan de relance pour financer toutes les formes de travail (créations, répétitions, …) toutes disciplines confondues (spectacle vivant, audio-visuel, arts plastiques…) en concertation avec les salarié·e·s de la culture, et pour ce faire les 30 millions ne suffiront pas.
  • que soient pris en compte également les plus de 30 ans qui ont connu des accidents de parcours dans leur carrière professionnelle pour l’accès au régime de l’intermittence.
  • L’indemnisation de tou·tes les chômeurs·es et de tous les intermittent·es de l’emploi jusqu’à la reprise totale des activités augmentée d’une année sur la base d’un SMIC minimum ou du dernier salaire avec maintien des droits sociaux (maladie, retraite, maternité, prévoyance, formation)

Nous rappelons également que l’une de nos revendications principales est l’abandon pure et simple de la réforme de casse de l’assurance chômage.

LA MINISTRE NOUS DIT : « L’État a fait sa part, rentrez chez vous »
ON LUI REPOND : « Pas de réouverture sans droits sociaux ! ».

Enfin, nous ne sommes pas dupes de la stratégie du gouvernement. Ce qu’il cède vise aussi à diviser le mouvement de lutte en n’apportant que des réponses incomplètes aux seul.es travailleuses et travailleurs
du secteur du spectacle vivant et de l’audiovisuel tout en espérant qu’ils et elles s’en contenteront.
Globalement le gouvernement n’a rien lâché pour les 2 millions de travailleur-est à emploi discontinu (saisonnier·ères, intérimaires, femmes de ménage, guides, livreurs…), des précaires et des intermittent·e·s de l’emploi. Il n’apporte aucune réponse pour les chômeurs-es, les jeunes de moins de 25 ans, les plasticien.ne.s, les autrices et auteurs, les étudiant·es ,etc. En pleine crise sanitaire, économique et sociale, le gouvernement continue sa politique antisociale et fait le choix de laisser des millions de personnes à
l’abandon en les promettant à la très grande pauvreté.

Déjà plusieurs théâtres occupés ont été évacués par la force. A Toulouse, Bordeaux, Rennes etc. ce n’est que le début de la répression de notre mouvement de lutte.

Parce que cette situation est intolérable, SUD Culture appelle à maintenir les occupations et à renforcer partout la mobilisation jusqu’à satisfaction de nos revendications !

Catégories
Non classé

Retour sur la mobilisation du 23 avril 2021

Outre un montage vidéo sur la manif à Marseille vous trouverez ci-dessous le communiqué national du syndicat Sud Culture

Une mobilisation réussie qui en appelle d’autres !

Nous étions plusieurs dizaines de milliers à défiler vendredi 23 avril 2021, dans toute la France contre la précarité, la réforme de l’Assurance Chômage et pour la conquête de nouveaux droits sociaux. Une belle démonstration de force en prévision d’un Premier Mai de Combat

Plusieurs dizaines de milliers dans la rue
Malgré la pandémie et la déprime d’un temps suspendu aux dénégations sans fin du gouvernement, l’appel porté nationalement par les lieux culturels occupés, Solidaires, la CGT, Sud Culture a été entendu dans de très nombreuses villes. De Paris à Pau, de Rennes à Marseille, des collectifs de Sans-Papiers aux occupant·es des lieux de la culture, des hospitalier·ères aux collectifs de luttes, des retraité·es aux étudiant.es, toutes et tous se sont retrouvé·es dans la rue pour construire une mobilisation à l’ambiance
festive et déterminée.

et la semaine prochaine on continue

La réussite de cette première grande journée unitaire de manifestation
contre la précarité doit servir de point d’appui pour un Premier Mai massif et offensif. Sud Culture appelle à poursuivre et amplifier la mobilisation le Premier Mai et au-delà.

Contre la crise sanitaire et économique, propageons les luttes !

Catégories
Non classé

En grève et dans la rue le 23 avril pour défendre notre assurance chômage !

À Marseille rendez-vous devant le Théâtre du Merlan occupé à 11h puis à 14h aux Réformés. À l’appel des lieux culturels occupés, de la CGT, de SUD Culture, de l’Union syndicale Solidaires et du Synavi.

Depuis 30 ans, les gouvernements successifs au service des capitalistes se succèdent pour détruire l’ensemble de nos droits sociaux. Assurance maladie, retraites ou assurance chômage, voilà leurs cauchemars ! Pour augmenter encore davantage les profits, ils veulent détruire le système de protection sociale qui permet aux travailleurs/ses de continuer à tout simplement vivre quand ils et elles sont privé.e.s d’emplois, ils veulent nous obliger à accepter n’importe quel emploi, ils veulent se servir de la terreur du chômage pour baisser nos salaires et détériorer nos conditions de travail.

Cette contre-réforme a pourtant été refusée en partie par le conseil d’état en raison des injustices flagrantes qu’elle crée. La totalité des organisations syndicales y sont opposées. C’est un gouvernement complètement inflexible qui tente maintenant de l’imposer à travers un décret publié en catimini qui ne la modifie qu’à la marge.
Les conséquences de la crise économique actuelle vont entraîner la perte d’emploi pour des millions de travailleurs/ses. L’assurance chômage nous concerne tou·te·s !

Seule une mobilisation populaire massive pourra arrêter la casse de nos droits sociaux et mettre à mal la classe dominante.

SUD Culture Solidaires appelle le plus grand nombre (chômeurs.es, précaires, intérimaires, intermittent.es, étudiant.es, retraité.es, salarié.es, …) à se mobiliser à travers les occupations de lieux culturels déjà en place depuis un mois et à les multiplier au-delà du seul secteur culturel.

Occupons, Occupons, Occupons, Partout occupons !

Pour obtenir l’abrogation pure et simple de cette réforme, la coordination des lieux culturels occupés, SUD Culture, l’Union Syndicale Solidaires et la CGT appellent à une mobilisation massive de tou·te·s les travailleurs/ses par la grève et la manifestation, le vendredi 23 Avril, mais aussi le 1er mai et après…

Dès le 1er Juillet 2021, la nouvelle réforme de l’assurance chômage va ainsi réduire les montants des allocations des travailleurs/ses ayant perdu leurs emplois de 20% en moyenne et jusqu’à 45% dans certains cas à cause d’un nouveau système de calcul. Cela va concerner plus de 1 million de chômeur/ses. Des dizaines de milliers d’entre nous n’aurons tout simplement plus droit à aucune indemnité chômage.
Et à partir du 1er octobre, un nouveau durcissement concernera la durée de travail nécessaire pour ouvrir des droits : il faudra désormais avoir travaillé 6 mois sur les 24 derniers mois au lieu de 4 mois sur les 28 derniers mois.

Télécharger le tract (pdf)