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COUPES BUDGÉTAIRES

Communiqué de Sud Culture 34

Kléber Mesquida, président PS du département de l’Hérault, a annoncé lors d’une réunion avec les vices-présidences une coupe de 100% des budgets alloués à la culture, ce qui a été confirmé par le service communication de la collectivité. M.Mesquida a démenti cette baisse dans la presse disant que la baisse ne serait que de 48%, c’est fallacieux puisqu’il ne précise pas que ces 48% représentent 100% des aides pour le spectacle vivant hors Etablissements publics (EPIC,EPA). Il avait déjà annoncé la couleur en novembre 2024 : « On ne peut plus financer le sport, la culture et les associations ».

Ce sera le seul département de France qui ne consacrera pas un euro à la culture. En octobre un couperet était déjà tombé, le service de prêt Hérault Matériel Scénique qui mettait à disposition des associations et collectivités du matériel technique stoppait brutalement son activité sous prétexte de concurrence déloyale avec les entreprises privées.

    L’Etat quant à lui souhaite aussi faire des économies, Rachida Dati, lors de l’examen du projet de loi finance par le Sénat, a soutenu un amendement gouvernemental qui prévoit une baisse de 130 millions d’euro des crédits de la mission Culture, voir le communiqué de Sud Culture à ce sujet : https://sud-culture.org/2025/01/28/spectacle-vivant-lettre-ouverte-a-la-ministre-de-la-culture

Ces coupes budgétaires vont laisser de nombreuses structures et professionel•les dans une situation de grande précarité qui ne leur garantit aucun avenir, et ne garantit plus l’accès à toutes et tous à la culture. Cela aura de dramatiques conséquences sociales sur une année qui s’annonçait déjà catastrophique pour le secteur culturel.

Les attaques menées par l’état et ses représentant•es, par les marchés financiers et le capitalisme ne resteront pas sans réponses.

Nous défendons une culture accessible à tous et toutes, plurielle, qui permette de faire du lien social et qui encourage l’ouverture d’esprit et l’émancipation. C’est un des moyens qui favorise la transformation sociale dans la perspective d’une société plus égalitaire et qui repose sur un principe de démocratie directe.

La culture est et restera un service public essentiel que nous défendrons.

Le budget du département sera voté en mars 2025, nous serons présent•es et lutterons en attendant pour que cette disparition du budget culturel n’ait pas lieu.

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COUPES BUDGÉTAIRES

APPEL À LA MOBILISATION GÉNÉRALE DES TRAVAILLEUR.SES DE LA CULTURE

APPEL À UNE AG LE JEUDI 6 FÉVRIER 2025 AU GRAND PLATEAU DE LA FRICHE

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Gel du Pass culture :une décision brutale et révoltante

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Nous déposons plainte contre 4 établissements culturels

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Action en justice contre le Mucem

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Mucem : Marseille unie contre l’exploitation & Macron

À l’occasion des dix ans du Mucem une centaine de personnes des secteurs culturel, associatif et de l’éducation, avec le soutien des syndicats Sud Culture et Sud Éducation, ont envahi samedi 3 juin les festivités d’anniversaire pour prendre la parole, déployer des banderoles et distribuer des tracts. Des bateaux se sont aussi invités à la fête, affichant leurs revendications sur voiles et bannières.
Au programme de cette déambulation dans le musée : précarisation des métiers de la culture, casse du secteur public, privatisation et sous-traitance…

Bienvenue aux 10 ans du Mucem, 10 ans de vitrine, coup de comm’, précarité, instrumentalisation du secteur culturel, et casse du service public !
Feux d’artifice, baleines irradiées, contes féeriques. Quelle incroyable opération de communication nous rassemble aujourd’hui ! Mais que fête-t-on réellement ?
Derrière les strass, lumières et paillettes, cet anniversaire marque une décennie de politiques locales aux conséquences désastreuses, depuis que Marseille a été consacrée capitaine européenne de la culture. Si le Mucem peut se targuer de célébrer en grande pompe, c’est bien que comme beaucoup d’institutions culturelles nationales, ce musée s’obstine à détourner le regard du contexte de mobilisation et d’embrasement historique que nous traversons depuis 2013.

Contre la dépolitisation de nos lieux de travail et de lutte, nous travailleur.euse.s du secteur culturel, éducatif et associatif marseillais, réuni.e.s en Assemblée Générale, représentant.e.s de collectifs et militant.e.s, nous nous invitons à la fête ! Celle de la privatisation du secteur public, celle de la précarisation continue, celle de la casse de nos acquis sociaux, celle de la gentrification insidieuse de Marseille, ville-laboratoire des politiques publiques les plus violentes et discriminantes par ailleurs.

© Emmanuelle Bouzeid

Mais aujourd’hui, le cœur est à la fête ! Réjouissons-nous ! Divertissons-nous ! Nous aurons tout le temps demain pour mieux ignorer les dégâts que les politiques néolibérales infligent quotidiennement à nos vies et à nos conditions de travail ! Premier musée national déconcentré, le Mucem en cristallise les effets délétères. Cette commémoration signe une décennie de précarisation des salarié.e.s/prestataires du secteur culturel marseillais.

Derrière la résille de béton, la réalité des travailleur.euse.s du Mucem est scandée par le recours à outrance aux stages et aux services civiques, aux contrats dits aidés, à la reconduction illégitime des CDD, au salariat déguisé, à des prestataires de services.
Derrière le vernis intellectuel et les opérations de communication posant le MuCEM comme avant-garde des questions de société, c’est, pour les employé.e.s des prestataires, le fonctionnement d’une entreprise privée qui prévaut, se déchargeant des missions de service public.

En 2013, c’est bien un fantastique laboratoire de la culture néolibérale qui a été inauguré avec la désignation de Marseille en Capitale Européenne de la Culture, célébrée en grande pompe lors de l’inauguration du Mucem par François Hollande. Avec le parachutage de Pierre-Olivier Costa à la direction du Mucem, entre autres nominations, Emmanuel Macron continue d’avancer ses pions.

À la mainmise des pouvoirs publics nationaux s’associe un vaste programme de gentrification de Marseille, devenu un laboratoire d’expérimentation urbaine et sociale, lui aussi piloté d’en-haut. En 2023, le bilan est sans appel : sous couvert de renforcer l’attractivité ou de dynamiser les quartiers, la mise en œuvre de projets tels qu’Euromed, les Terrasses du port ou la prochaine Cité scolaire internationale « Jacques Chirac » (par Bouygues construction et les architectes du Mucem Ricciotti & Carta) n’a conduit qu’à lisser le paysage urbain, homogénéiser les populations et exclure des marseillais.e.s de leurs propres quartiers.
Nous refusons de voir la culture plus longtemps instrumentalisée pour faire de Marseille cette capitale du capitalisme culturel.

Faisons converger les colères, dénonçons la réforme des retraites, la destruction du code du travail, de l’assurance chômage, la précarité généralisée des travailleur.euse.s avec ou sans papiers, le démantèlement de l’école publique, le RSA sous conditions, la Loi Asile et Immigration. La liste est longue et la logique toujours la même : s’assurer une main d’œuvre corvéable et flexible à laquelle on imposera de travailler toujours plus long-temps, dans des conditions toujours plus dégradées.

Nous refusons de tourner la page, non pas pour nous accrocher en vain au mirage d’un mouvement social fantasmé, mais parce que les enjeux vont au-delà de la réforme des retraites ! Nous refusons ce monde d’expulsions, de gentrification et de précarisation !

© Emmanuelle Bouzeid
Capsule sonore réalisé par Primitivi pendant l’action au Mucem
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Mobilisation des secteurs culturels

À Marseille, la CGT Spectacle et Sud Culture appellent à se regrouper et participer aux manifestations contre la réforme des retraites.

Nous étions plus de 3 millions dans les rues le 7 mars. Malgré un rejet massif de la réforme, le Sénat a adopté l’article 7 portant sur le report de départ à la retraite à 64 ans.

LA MOBILISATION NE DOIT PAS FAIBLIR !

Nous, organisations syndicales représentatives des secteurs du spectacle vivant, du cinéma, de l’audiovisuel, de la radio et de l’animation refusons en bloc le projet de réforme des retraites actuellement en débat au Sénat.

Nos métiers nous animent, nous les exerçons avec passion. Pour autant, que nous soyons artistes ou technicien.nes, administratifs ou personnels d’accueil, artistes autrices et auteurs, animatrices et animateurs, ou encore enseignant.es artistiques, nos parcours professionnels sont souvent fragiles.

Faiblesse des salaires, parcours hachés, accidents de carrière, multiplicité de statuts et protection sociale insuffisante expliquent aujourd’hui la grande faiblesse de nos pensions de retraite.

Le droit de profiter d’une retraite digne et en bonne santé à l’issue d’une carrière professionnelle devrait être le fondement de toute réforme. Le gouvernement n’en a que faire et depuis des semaines, il tente d’imposer sa réforme mortifère contre l’avis de la très grande majorité des travailleuses et des travailleurs de ce pays. Il faudrait travailler toujours plus longtemps, supprimer les régimes les plus protecteurs pour « sauver le système par répartition » ou encore pour assurer plus de « justice sociale ». De qui se moque-t-on ?

Une autre voie est possible. Nos aspirations, comme celles de millions de travailleuses et travailleurs, sont plus légitimes. Notre système de retraite nécessite davantage de solidarité pour répondre à la précarité qui s’impose partout ou aux inégalités salariales qui persistent en défaveur des femmes, dans nos secteurs comme ailleurs.

Réforme sexiste, réponse féministe ! La journée internationale des droits des femmes qui a rassemblé des milliers de personnes dans toute la France le 8 mars était d’ailleurs placée sous le signe de la lutte contre la réforme des retraites et des inégalités salariales.

Face à l’obstination du gouvernement pour faire passer son projet de réforme délétère, seul un mouvement social d’ampleur inédite nous permettra de gagner le retrait de ce texte.

Rdv samedi 11 mars à 14h au Vieux Port à Marseille !

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Note d’information sur le passe sanitaire

Informations et précisions relatives à l’obligation réglementaire de présentation  du passe sanitaire dans les lieux culturels pour les salarié·e·s de ce secteur

Dès le 13 juillet, suite à l’annonce d’Emmanuel Macron, certains directeurs de structures culturelles ont pu communiquer à tous leurs salariés la nécessité de présenter un passe sanitaire dès le 30 août pour pouvoir travailler dans ces structures (et pour certains inciter fortement à la vaccination), en application de la loi qui serait votée par suite au Parlement. Aussi, avant même le vote et l’adoption de la loi, le ministère de la culture envoyait une circulaire à l’intention des directeurs de structure afin de préciser que la dite obligation s’appliquerait à l’ensemble des salariés des lieux visés. Cette précision n’était cependant que « conditionnelle » puisque le décret d’application de la loi n’était pas encore élaboré en Conseil des Ministres, ni la loi encore adoptée.

Vu la loi n°2021-1040 du 5aout 2021 ;
Vu le décret n° 2021-1059 du 7 août 2021modifiant le décret n° 2021-699 du 1er juin 2021 prescrivant les mesures générales nécessaires à la gestion de la sortie de crise sanitaire ; Vu l’article 1132-1 du Code du travail ;
Vu l’article 225-1 du Code pénal ;
Vu l’article 14 de la Convention européenne des Droits de l’homme (principe de non discrimination) ;

Au préalable, il convient de préciser que la loi du 5 aout ainsi que son décret d’application prévoit 3 documents caractérisant un « passe sanitaire ». Ainsi, la vaccination n’est que l’un des 3 moyens d’obtenir le sésame et relève de la vie privée de chacun. En conséquence,et selon la résolution du Conseil de l’Europe du 27 janvier 2021 intitulée « vaccins contre la covid-19: considérations éthiques, juridiques et pratiques »le texte précise au paragraphe 7.3 de « s’assurer que les citoyens et citoyennes sont informés que la vaccination n’est pas obligatoire et que personne ne subit de pressions politiques, sociales ou autres pour se faire vacciner, s’il ou elle ne souhaite pas le faire personnellement ». En conséquence de quoi, un employeur suivant cette préconisation ne peut inciter ses salariés à se faire vacciner en vue de travailler dans l’entreprise puisque ces derniers subiraient, de fait, une pression économique et sociale conséquente.

Le décret d’application de la loi du 5 août 2021, relative à la gestion de la crise sanitaire et à l’obligation de présentation d’un passe sanitaire pour certains salariés des secteurs en contact direct avec le public, réglemente les conditions d’accès à l’emploi pour les salariés du secteur culturel, notamment.

L’article 47-1 du décret précise les lieux et établissements visés par l’obligation de présentation du passe sanitaire pour y accéder, y figurent notamment les salle de spectacles de type L (art 47-1, II, 1°, a).

Le texte précise aussi les personnes visées par l’obligation de présentation du passe sanitaire dans les établissements susvisés. Ainsi, les documents « doivent être présentés pour l’accès des participants, visiteurs, spectateurs, clients ou passagers aux établissements, lieux, services et évènements suivant … ». Plus loin, l’article étend l’obligation de présentation du passe sanitaire à certains salariés en ces termes « Le présent article est applicable, à compter du 30 août 2021, aux salariés, agents publics, bénévoles et aux autres personnes qui interviennent dans les lieux, établissements, services ou événements concernés, lorsque leur activité se déroule dans les espaces et aux heures où ils sont accessibles au public, à l’exception des activités de livraison et sauf intervention d’urgence. »

En conséquence, les salariés soumis à l’obligation de présentation du passe doivent remplir les trois conditions cumulatives prévues par le décret, c’est à dire :

  • que l’activité se déroule dans le même espace que celui réservé au public ;
  • que l’activité se déroule dans le mêmes horaires que la présence du public ;
  • que l’activité ne soit pas une livraison ou une intervention d’urgence.

Ainsi, il faut que le salarié concerné soit en contact direct avec le public. Par conséquent, les salariés du secteur culturel ayant comme activité le montage, les répétions, le démontage et la régie des spectacles ou les activités administratives ne semblent pas concernés par l’obligation de présentation d’un passe sanitaire puisque le public n’est pas présent dans ces temps de travail. Aussi, pendant le spectacle, les coursives, les passerelles, les régies, ainsi que le plateau ne sont pas des lieux accessibles au public. Nous pouvons donc en conclure que même sur le temps d’un spectacle la grande majorité des techniciens et personnels administratifs ne sont pas soumis à cette réglementation.

Pour finir, l’article 1132-1 du Code du travail précise « qu’aucune personne ne peut être écartée d’une procédure de recrutement ou de nomination ou de l’accès à un stage ou à une période de formation en entreprise, aucun salarié ne peut être sanctionné, licencié ou faire l’objet d’une mesure discriminatoire, directe ou indirecte… ». Aussi, le Code pénal prévoit que « La discrimination définie aux articles 225-1 à 225-1-2, commise à l’égard d’une personne physique ou morale, est punie de trois ans d’emprisonnement et de 45 000 euros d’amende lorsqu’elle consiste : (…)2° A entraver l’exercice normal d’une activité économique quelconque ; 3° A refuser d’embaucher, à sanctionner ou à licencier une personne (…).

De fait, il semblerait que le fait d’écarter un salarié non soumis à l’obligation de présentation d’un passe sanitaire aurait les caractéristiques juridiques d’une discrimination à l’embauche pour des raisons de santé, de croyance ou de convictions politiques.

 Marseille, le 2 septembre 2021

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Manifeste de La Criée occupée

À la suite de la manif du 1er Mai à Marseille entre 400 et 500 personnes se sont retrouvées à La Criée pour occuper la grande scène de ce théâtre et faire une gigantesque AG ! Les occupant·e·s en ont profiter pour lire le manifeste que nous reproduisons ci-dessous.

Pour suivre l’actualité des occupations à Marseille :
La CriéeLe Merlan/ZefFrac

« S’emparer d’un espace. Ouvrir des portes verrouillées. Y entrer. Ouvrir les fenêtres. Faire entrer de l’air, des corps, des voix. Ne surtout pas refermer les portes derrière nous. Puis tenter ensemble de définir ce « nous ».

Ou justement pas.

Peut-être que c’est justement ça qui est nécessaire. Qui est humble même. Que ce « nous » soit dense et pluriel. Que pour une fois, on ne soit pas catégorisé-e-s et sectorisé-e-s. Qu’on refuse de ne plus se croiser, de ne plus se retrouver, de ne plus échanger. Qu’en entrant dans cette salle, on se dise qu’on en fait un lieu de lutte. Un lieu des luttes. On a crié, on crie et on va continuer à crier. On veut et on va le faire ensemble. Le faire fort. Tellement plus fort qu’avant. Parce qu’on en a besoin. Parce qu’on est loin d’être essouflé-e-s et loin d’être satisfait-e-s. Ce n’est pas qu’une nécessité, c’est une urgence.

S’approprier cet espace est impératif. Donc, on le prend. Pour tellement de raisons.

Déjà, pour expérimenter. Ce système qu’on nous impose ne nous convient pas. Sur ce point, on est tous-tes d’accord ? Oui ? On espère aussi tous-tes s’entendre sur notre désir d’essayer un fonctionnement différent et qui nous ressemble. Parce qu’on est convaincu-e-s qu’autrement, ça serait sûrement mieux. Mais il faut qu’on éprouve nos idées, qu’on fasse des tentatives, qu’on déconstruise. Sauf que jusqu’ici, on ne nous a jamais laissé de place pour le faire. Même un petit. Alors, cet espace on le prend par nous-même. En plus, il est grand cet espace donc on aura la place de faire toutes les tentatives qui nous animent. Nombreuses sont les réflexions entamées ici, depuis un mois et trois semaines. Dans ces murs ont pu résonner des idées anti-capitalistes, anti- transphobes, anti-sexistes, anti-racistes, anti-militaristes, anti-répressions, anti-validistes, anti- élitistes, anti-surveillance, anti- violence, anti-discriminations, … L’énumération est longue et s’allongera. Elle est ouverte : proposez ! On ne parle pas d’une utopie naïve. On rejette plutôt un héritage dystopique. C’est du concret. Ce sont nos luttes. Ce sont nos endroits de résistances politiques. Elles sont nombreuses et légitimes. Faisons-les se rencontrer et utilisons ces espaces occupés pour les mettre en pratique.

Pour élargir ce qu’on revendique. Cessons de dire qu’on en demande trop. On n’a pas à se justifier de notre soif de contestations. Rejetons l’argument frileux qui dit de se focaliser sur une seule problématique pour s’assurer qu’on obtiendra au moins un contentement. Ça ne nous désaltérera pas. L’abrogation de la réforme de l’assurance chômage est une priorité. Cependant, cette réforme est le témoignage concret de la mise en place d’une violence d’état et d’une politique d’austérité plus large. On bouillonne et c’est tellement normal. Il n’y a plus de tolérance possible. Impossible de les laisser appuyer sur la tête de ceux-celles qui se noient.

Pour se rendre visible. Cessons d’occuper de façon marginale et discrète un hall à la Criée ou une salle multimédia au FRAC PACA. On nous cantonne à des espaces qui ne dérangent pas ou peu.

Comment accepter d’être dans la périphérie d’une économie institutionnelle et culturelle qui continue de tourner ? On ne veut plus être considéré-e-s comme des passant-e-s, comme de la concession temporaire et négociable, comme des visiteur-euse-s. Notre désir de lutte n’est pas éphémère. On ne veut plus être dans ce rapport de force. Inversons-le. On prend puis on discute. On ne discute pas pour espérer prendre. On confisque. On fait du bruit. On tape sur les casseroles. On pousse une gueulante.

Pour lancer un ultimatum. Ce « nous » doit s’élargir. Cette prise d’espace est aussi l’occasion de mettre sur la table une injonction : directeur-rice-s, il est temps de vous positionner. Ne signez pas une tribune dans les journaux appuyant nos revendications pour aller dans le sens de l’opinion publique et pour vous protéger médiatiquement. Ce n’est pas concret. C’est édulcoré et bien pensant. Vous êtes d’accord avec nos revendications ? Dans ce cas là, ne vous les appropriez pas dans le discours : sortez de vos bureaux ! Faites corps.

Pour se réapproprier des outils. Prendre la main sur ce moyen de production. Pour tenter d’en faire autre chose qu’un temple de la culture excluant. On pense qu’ici peuvent résonner plusieurs récits, peuvent se rencontrer plusieurs imaginaires, peuvent s’associer des groupes et des personnes que l’organisation actuelle de la société fait tout pour séparer. Re-démocratiser le théâtre uniquement fréquenté par une vieille élite bourgeoise blanche. On veut ouvrir des espaces d’éducations populaires. Créer un espace de rencontres, de frictions et d’élaborations communes. Se sentir légitimes d’entrer ici. D’y faire des agoras. D’y créer, d’y inventer, d’y débattre. On est fatigué-e-s d’être divisé-e-s. Fatigué-e-s de l’injonction à confondre distanciation physique et distanciation sociale. On va faire de cet espace un outil accessible pour sortir de nos microcosmes. On a absolument besoin de se rencontrer.

Aujourd’hui, maintenant, on prend ce théâtre. Ou plutôt, on le récupère. Parce qu’en soit il est à nous. Et maintenant qu’on est dedans, on peut vous assurer qu’il n’y aura pas de réouverture des lieux de culture sans droits sociaux. On prend. Donc, on décide. »

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Retour sur la mobilisation du 23 avril 2021

Outre un montage vidéo sur la manif à Marseille vous trouverez ci-dessous le communiqué national du syndicat Sud Culture

Une mobilisation réussie qui en appelle d’autres !

Nous étions plusieurs dizaines de milliers à défiler vendredi 23 avril 2021, dans toute la France contre la précarité, la réforme de l’Assurance Chômage et pour la conquête de nouveaux droits sociaux. Une belle démonstration de force en prévision d’un Premier Mai de Combat

Plusieurs dizaines de milliers dans la rue
Malgré la pandémie et la déprime d’un temps suspendu aux dénégations sans fin du gouvernement, l’appel porté nationalement par les lieux culturels occupés, Solidaires, la CGT, Sud Culture a été entendu dans de très nombreuses villes. De Paris à Pau, de Rennes à Marseille, des collectifs de Sans-Papiers aux occupant·es des lieux de la culture, des hospitalier·ères aux collectifs de luttes, des retraité·es aux étudiant.es, toutes et tous se sont retrouvé·es dans la rue pour construire une mobilisation à l’ambiance
festive et déterminée.

et la semaine prochaine on continue

La réussite de cette première grande journée unitaire de manifestation
contre la précarité doit servir de point d’appui pour un Premier Mai massif et offensif. Sud Culture appelle à poursuivre et amplifier la mobilisation le Premier Mai et au-delà.

Contre la crise sanitaire et économique, propageons les luttes !