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Le BookBloc appelle à la grève le 7 juin

Sud Culture soutient l’appel à la grève et le rassemblement devant le SLF à l’initiative du Book Bloc le 7 juin 2023

À nos collègues, camarades et ami·es salarié·es de librairies et travailleur·euses du livre

Ces derniers mois, sous la bannière du Book Bloc, nous avons défilé ensemble dans un certain nombre de villes (Albi, Brest, Le Havre, Lille, Marseille, Metz, Paris, Strasbourg…) contre la réforme des retraites et son monde. Nous nous sommes fédéré·es à travers la France entière et avons affiché des positions clairement antiracistes, féministes et solidaires à tous les secteurs de travailleur·euses en lutte.

Fort·es de cette expérience, nous souhaitons aujourd’hui aller au-delà de la question des retraites et réclamer la reconnaissance de nos métiers et des compétences mises en œuvre au quotidien par une solide revalorisation de nos salaires. Anne Martelle elle-même, présidente du SLF (Syndicat de la librairie française), soutenait l’année dernière que « tout le monde sait que les salaires ne sont pas à la hauteur de l’énergie que déploient les libraires. » 1 Mais ce même SLF – autrement dit le syndicat des patrons de librairie – depuis des années ne fait que proposer des miettes d’augmentation. En outre à cause de l’inflation les premiers niveaux se retrouvent régulièrement en-dessous du Smic ! Le Book Bloc estime que la grille des salaires doit commencer à 2 000 euros, la priorité étant d’augmenter les niveaux les plus bas de cette grille de façon à réduire les écarts.

Mais n’oublions pas le statut le moins valorisé de tous, celui de nos collègues apprenti.es dont la rémunération est calculée proportion­nellement à l’âge ! Celle-ci démarre à 27 % du smic, qui n’est atteint qu’à partir de 26 ans. Rien ne justifie un tel écart de salaire, pour des tâches bien souvent similaires à celles des salarié·es. Le gouvernement se targue d’une augmentation significative du nombre d’apprenti·es au fil des ans mais les dispositifs d’aide mis en œuvre ne font qu’accentuer l’exploitation et la précarisation de ces travailleur·euses.

Un mot encore sur ces échelons. La plupart des salarié·es, pour le bon fonc­tionnement des rayons, effectuent avec intérêt et de façon régulière des tâches afférentes à une fiche emploi repère d’un ou plusieurs niveaux au-dessus du leur sans que cela ne soit concrétisé sur leur fiche de paie (en termes de niveau et/ou de rémunération). Nous voulons mettre au jour cette pratique courante de dissociation : stagner dans la grille est une façon de payer des salarié·es au rabais pour des tâches dont les patron.nes sont conscient·es qu’elles sont indéclinables afin que l’entreprise fonctionne correctement.


Nous réclamons donc une mise en adéquation urgente entre les niveaux de grille des salarié·es et les tâches qu’iels effectuent régulièrement dans les faits. Mais le Book Bloc à bien en tête que c’est cette grille entière qu’il faudra revoir, car il suffit d’avoir travaillé quelque temps en librairie pour évaluer à quelle distance elle est de la réalité du métier.

La prochaine session de négociation entre les syndicats de salarié·es représentatifs dans la branche de la librairie et le SLF commencera en juin. Nous souhaitons bien faire entendre notre voix et montrer que nous sommes nombreux·ses et déterminé·es.

C’est pourquoi nous appelons les libraires de toute la France à se mettre en grève le mercredi 7 juin et à se rendre à Paris afin de porter nos revendications devant le siège du SLF !

(1) https://actualitte.com/article/106820/librairie/salaires-il-n-y-a-pas-de-mauvais-patron-en-librairie-slf

La situation économique, notamment des petites structures, est fragile et nous en avons conscience. Les gérant·es et les patron·nes de nos entreprises ne manqueront pas de nous l’objecter – et d’ajouter qu’il faudrait d’abord négocier marges et remises, trop faibles ; légiférer sur les frais de port, trop importants, etc. Qu’à cela ne tienne : non seulement ces objections ne nous réduiront pas au silence, mais nous sommes prêt·es à leur apporter notre soutien dans ces négociations si tant est qu’iels veuillent bien enfin s’en saisir !

Pour celleux qui le peuvent, la caisse de grève du Book Bloc peut prendre en charge les transports. Les autres sont vivement encouragé·es à se fédérer pour mener des actions localement. N’hésitez pas à contacter le book bloc pour être mis en relation avec un·e référent·e local·e.

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Arrêt total des secteurs du spectacle vivant, du cinéma et de l’audiovisuel !

Les organisations syndicales représentatives des secteurs du cinéma, de l’audiovisuel, de la radio, spectacle vivant et de l’animation (CGT Spectacle, SNJ CGT, Fasap FO, CFDT, CFTC, CFE CGC, FCCS, SNMS, Unsa Spectacle et communication, SNJ, Sud Radio France, Sud Télévision et Sud Culture) appellent à faire du 7 mars 2023 une journée historique de lutte.

Nous, organisations syndicales représentatives des secteurs du spectacle vivant, du cinéma, de l’audiovisuel, de la radio et de l’animation refusons en bloc le projet de réforme des retraites actuellement en débat au Parlement.

Nos métiers nous animent, nous les exerçons avec passion. Pour autant, que nous soyons artistes ou technicien.nes, administratifs ou personnels d’accueil, journalistes, artistes autrices et auteurs, animatrices et animateurs, ou encore enseignant.es artistiques, nos parcours professionnels sont souvent fragiles.

Faiblesse des salaires, parcours hachés, accidents de carrière, multiplicité de statuts et protection sociale insuffisante expliquent aujourd’hui la grande faiblesse de nos pensions de retraite.

Le droit de profiter d’une retraite digne et en bonne santé à l’issue d’une carrière professionnelle devrait être le fondement de toute réforme. Le gouvernement n’en a que faire et depuis des semaines, il tente d’imposer sa réforme mortifère contre l’avis de la très grande majorité des travailleuses et des travailleurs de ce pays. Il faudrait travailler toujours plus longtemps, supprimer les régimes les plus protecteurs pour « sauver le système par répartition » ou encore pour assurer plus de « justice sociale ». De qui se moque-t-on ?

Une autre voie est possible. Nos aspirations, comme celles de millions de travailleuses et travailleurs, sont plus légitimes. Notre système de retraite nécessite davantage de solidarité pour répondre à la précarité qui s’impose partout ou aux inégalités salariales qui persistent en défaveur des femmes, dans nos secteurs comme ailleurs.

Engagées dans la construction de la mobilisation au niveau national, nos organisations appellent à durcir le mouvement. Nous appelons donc, de manière unitaire, l’ensemble des personnels de nos secteurs à faire grève le 7 mars 2023 et faire de cette journée une journée « morte » dans nos professions.

Pas un lever de rideau, pas un tournage, pas un écran, pas une diffusion, pas un cours ne doit avoir lieu !

Face à l’obstination du gouvernement pour faire passer son projet de réforme délétère, seul un mouvement social d’ampleur inédite nous permettra de gagner le retrait de ce texte. Nous appelons dès lors les salarié.es à mettre en débat les modalités de la nécessaire poursuite des mobilisations dans toutes les assemblées générales qui auront lieu dans les entreprises.

Dans la foulée, pointons lors du 8 mars les inégalités flagrantes aux dépens des femmes, celles qui existent déjà et celles que cette réforme aggraverait.

Rendons-nous visibles dans les cortèges dans tout le pays !

Toutes et tous ensemble, aux côtés de tous les secteurs professionnels, nous ferons de cette journée un moment historique !

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Deux mois de lutte à la BNF

Extrait d’un communiqué de l’intersyndicale CGT-FSU-SUD Culture après deux mois de lutte à la Bibliothèque nationale de France (BNF)

La BNF, troisième plus grande bibliothèque au monde est traversée depuis plusieurs mois par un mouvement social de grande ampleur et en phase de devenir historique. Rarement les agents se sont autant mobilisés, dans une grève unitaire touchant plusieurs sites, toutes les catégories de personnel et toutes les directions de la BnF, pour dénoncer de manière forte la situation désastreuse de l’établissement, les choix opérés par la direction et l‘austérité budgétaire et de personnel que lui imposent ses tutelles. Cette mobilisation s’est faite dans un premier temps à travers une pétition signée par plus 700 agents qui n’a eu aucune réponse de la part de la direction, puis depuis le début du mois mai par un mouvement de grève fort et ininterrompu qui dure depuis 8 semaines.

Dans le même temps, le public de la BnF, notamment celui des chercheurs et chercheuses, a décidé de s’investir de manière intense dans l’action en soutenant la mobilisation des agents, tant dans un élan de solidarité que dans une perspective de lutte pour sauver leur outil de travail qu’ils et elles considèrent légitimement en danger. Une telle mobilisation des usagers est inédite et montre bien l’ampleur de la crise sociale en cours dans cette établissement, mais aussi la remise en cause de ses missions fondamentales. Cela a donné lieu à deux pétitions en ligne recueillant en tout 19 000 signatures, aux prises de positions de l’Association des bibliothécaire de France et de nombreuses associations de chercheurs et de sociétés savantes contre la réorganisation du service public, à la conférence de presse organisée le 15 juin en soutien à la grève en présence de plusieurs personnalités du monde de la recherche et de la Culture et à la tribune publiée le 20 juin contre cette réorganisation et signée par plus de 420 chercheurs, universitaires, intellectuels, écrivains et artistes.

La suite est à lire sur le site de Sud Culture ; plus d’infos sur le site de la section Sud Culture de la BNF.

Caisse de solidarité des personnels en grève de la BNF

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Solidarité avec les salarié·e·s en grève des librairies MK2-Arteum

Nous relayons le nouvel appel à la grève des grévistes de la librairie MK2 Quai de Loire (Paris). Ils/elles appellent à se rassembler les vendredi 7 et samedi 8 janvier 2001 devant la librairie.

« Fait-il bon travailler chez Arteum ? »

Tract de Sud Culture 13 du 17 décembre 2021

Grève des salarié.e.s de la librairie MK2 Quai de Loire à partir du 5 janvier 2022.

Tout d’abord, un grand merci à vous toutes et tous d’avoir été si nombreux.ses à nous soutenir en signant cette pétition. C’est avec beaucoup d’émotion que nous remercions toutes les personnes qui sont venues échanger avec nous sur place, pour vos mots et le réconfort que vous nous apportez.

Nous sommes le 5 janvier et depuis le 31 décembre, les librairies MK2 Quai de Loire et MK2 Bibliothèque sont fermées au public. L’avenir de ces deux endroits n’est toujours pas assuré malgré les effets d’annonce de Monsieur Nathanaël Karmitz dans les médias. Néanmoins, cette pétition aura permis de montrer votre attachement à ce lieu et de manifester votre mécontentement suite à cette fermeture. Nous espérons de tout cœur que Monsieur Nathanaël Karmitz (DG groupe MK2) et Monsieur François Dagnaud (Maire du 19e arrondissement), vous auront entendu et tiendront compte de vos demandes. Malheureusement, si ces endroits devaient rester des librairies, les salariés pour certains anciens MK2 et dorénavant Arteum, ne seront pas repris et aucune proposition ne leur a été faite pour continuer à taire partie de ce lieu.

Le combat n’est pas pour autant fini ! Nos craintes se sont malheureusement réalisées et Arteum nous impose de travailler dans leurs boutiques de musées en nous confirmant que nous ne serions plus libraires ni DVDaires. En cas de refus, une procédure de licenciement pour faute sera enclenchée. Aucune négociation n’a été engagée par notre direction malgré nos demandes répétées.

Dans ce contexte, nous ne céderons pas et demandons de pouvoir continuer à exercer nos métiers ailleurs, dans la dignité. Nous ne sommes pas responsables de ces fermetures et demandons à être traités avec respect. Si Monsieur Karmitz a pu s’exprimer dans la presse en expliquant que les propositions qui nous ont été faites « n’étaient pas si éloignées de nos métiers », cela démontre une réelle méconnaissance des métiers de la culture. Vendre des objets et vendre des livres ou des DVD, nous le répétons, ne relève pas du même domaine de compétences.

Les salariés MK2 Quai de Loire et Bibliothèque seront en grève à partir du 5 janvier 2022 et seront réunis les vendredi et samedi 7 et 8 janvier de 14h à 19h devant la librairie MK2 Quai de Loire pour protester contre les méthodes d’Arteum et demander une issue à ce conflit qui permettrait de sécuriser la situation des salariés et d’assurer leur avenir en dehors de l’entreprise. À cette occasion, nous vous invitons à nous témoigner votre soutien et serons heureux de vous remercier une dernière fois pour tout ce que vous nous avez apporté.

Les salarié.e.s grévistes, 5/01/2022
Contact mail & Pétition en ligne

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Fait-il bon travailler chez Arteum ?

Un point sur la situation des salarié·e·s d’Arteum à Marseille et Paris alors que les libraires d’Arteum-MK2 Arteum Quai de Loire sont en grève à partir du 18 décembre 2021.

Les diverses inquiétudes que le syndicat Sud Culture a exprimé au printemps 2021 concernant le transfert de la librairie du Mucem d’Actes Sud à Arteum n’ont pas disparu, loin s’en faut.
Après six mois de fonctionnement de la nouvelle libraire-boutique du Mucem la crainte qu’il se passe au Mucem ce qui s’est passé dans les librairies parisiennes reprises par Arteum, soit : sabordage de l’activité librairie, perte de sens et d’autonomie pour les libraires, management délétère, etc., est confirmée.

La menace de sanction comme (seule) technique de gestion

À Paris comme à Marseille les salarié·e·s sont considéré·e·s comme des pions dont on peut modifier les emplois du temps à volonté et à qui on peut rajouter des tâches (comme faire de la présence sur les réseaux sociaux y compris pour faire de la pub pour la figure Playmobil de Napoléon 1er) sans leur demander leur avis.
Ces mêmes salarié·e·s sont méprisé·e·s dès qu’ils/elles posent des questions ou demandent simplement à avoir des outils en adéquation avec leur métier et à disposer d’un choix de produits qui soit pertinent par rapport à leur lieu de travail. La direction leur répond que c’est bien pire ailleurs et que la situation financière d’Arteum n’est pas bonne. Pour autant, si les commandes de livres sont bloquées ou très restreintes, les produits dérivés, eux, continuent d’affluer…
La direction peut aussi sortir des arguments ­mensongers concernant certaines demandes. Par exemple ça serait à cause de la loi Lang sur le prix unique du livre que les salarié·e·s ne pourraient pas avoir 20 à 30 % de remise sur les livres qu’ils/elles achètent. Étonnamment ça se fait partout ailleurs et c’est autorisé.

Tout est prétexte à menace de sanction : objectif non atteint, absence non prévue, dépassement de budget d’achat, prise de parole, etc.
Arteum qui ne se préoccupe guère de la santé psychologique ou physique de ses équipes, a par contre établi son propre calendrier vaccinal obligatoire même si celui-ci ne respecte pas les préconisations de la Haute autorité de santé.

Arteum fossoyeur de la librairie

C’est dans ce contexte difficile où la pression est mise sur les salarié·e·s pour qu’il y ait moins de livres mais de plus en plus de produits dérivés et de gadgets, source de davantage de bénéfice pour la direction d’Arteum, que les dix salarié·e·s des boutiques et librairies MK2 Quai de la Loire et BNF à Paris ont appris la fermeture définitive de leur lieu de travail au 31 décembre 2021.

À part leur dire que tout le monde sera « recasé » au sein d’Arteum les personnes concernées n’ont guère d’informations et sont sommées d’accepter les propositions qui leurs sont faites même si elles subissent une déqualification de leur métier, que les propositions et lieux proposés ne correspondent pas aux profils des librairies généralistes et/ou DVDaire avec le risque de mise au placard que cela représente et tout cela au mépris de leurs compétences et expériences professionnelles. Les salarié·e·s ne sont pas des denrées interchangeables !
C’est le même genre de discours que la direction d’Actes sud avait délivré aux salarié·e·s de la librairie du Mucem lors de leur transfert vers Arteum : « Vous verrez, c’est une opportunité, une très bonne solution ».

Autant Arteum incite très fortement le personnel à investir les réseaux sociaux pour promouvoir les produits vendus par Arteum, autant aucune information publique n’est parue concernant la fermeture de ces deux lieux alors que c’est dans 15 jours ! Les client·e·s et habitué·e·s ne sont pourtant pas dupes.

Les salarié·e·s d’Arteum (et d’ailleurs…) doivent pouvoir travailler dans des conditions correctes, être respecté·e·s et non pas méprisé·e·s, avoir des salaires décents, etc. Le droit du travail et les conventions collectives doivent être appliquées.

Sud Culture appuiera les futures créations de sections syndicales au sein d’Arteum. Même si nous ne nous leurrons pas sur les possibilités données aux représentant·e·s des salarié·e·s de remplir leur mission, il y a un enjeu important à ce que le CSE d’Arteum dispose d’un collège employé et pas seulement d’un collège cadre composé essentiellement des directeurs et directrices de boutiques dont les intérêts sont évidemment très éloignés des petites mains qui travaillent­ au quotidien : libraires, vendeurs, vendeuses, réceptionnaires, etc.

Solidarité avec les salarié·e·s de Arteum-MK2 en grève le samedi 18 décembre 2021

Pétition « Non aux fermetures des librairies MK2 Quai de Loire & MK2 Bibliothèque ! »

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Grève avant liquidation à la librairie du Mucem !

Le Mucem et sa librairie ont beau être fermés, la section syndicale Sud Culture Solidaires pour les librairies Maupetit et du Mucem appelle néanmoins à la grève !

En effet, depuis plusieurs mois et entre deux confinements, les salarié·e·s de la librairie du Mucem travaillent dans des conditions très pénibles : rumeurs de fermeture définitive, départs non remplacés, mépris permanent de la direction, etc.

Actes Sud a décidé pour des raisons financières de se débarrasser de la librairie du Mucem, rattachée à la librairie Maupetit et filiale du groupe Actes Sud. Cela permettra à Maupetit de se retrouver plus rapidement à l’équilibre puis de dégager des bénéfices.

Rien de très original malheureusement ! Les salarié·e·s ne sont que des variables d’ajustement au gré des choix des actionnaires.

Alors que les libraires viennent d’apprendre qu’un repreneur arrivait d’ici quelques mois, Sud Culture appelle donc à la grève (cf. courrier ci-dessous) et demande notamment que les salarié·e·s soient traité·e·s correctement et respecté·e·s, que des conditions de départ soient proposées aux personnes qui ne souhaitent pas travailler dans une boutique de produits dérivés puisque la librairie de fond c’est fini.

« Actes Sud se débarrasse de la librairie du Mucem »

À lire sur le site du journal Le Ravi

« Pointé par ses salariés, Actes Sud devrait lâcher la librairie du Mucem »

À lire sur le site du journal La Marseillaise

« Marseille : Actes Sud cédera la librairie du Mucem à Arteum, “une perspective adaptée” »

À lire sur le site d’Actualitté

« Actes Sud veut céder la librairie du Mucem à Arteum »

À lire sur le site du journal La Provence

« La librairie du Mucem bientôt cédée à Arteum dans un climat social tendu »

À lire sur le site de Livres Hebdo

Marseille, le 14 décembre 2020

À l’attention du directeur des librairies Maupetit et du Mucem

Monsieur,

Eu égard à la situation de délitement qui perdure au sein de la librairie du Mucem depuis plusieurs mois et qui a pour première conséquence le haut niveau d’angoisse, de mésestime et de mépris vécu par l’ensemble des salarié·e·s de cette librairie, la section syndicale Sud Culture Solidaires pour les deux librairies appelle à la grève à partir du 15 décembre 2020.

Les salarié·e·s qui désirent se mettre en grève pourront le faire soit sur le temps de leur prise de poste, soit sur la demi-journée, ou bien sur la journée entière et ce tant que cet appel perdure.

Je me permets de reprendre quelques éléments du courrier que je vous ai fait parvenir le 29 novembre en tant que délégué syndical ; courrier pour lequel je n’ai reçu aucune réponse.

L’inquiétude est alimentée par les résultats négatifs de la librairie et des petites phrases telles que « vous savez, il suffit d’un courrier et la librairie ferme dans six mois » ou « il n’y a pas d’avenir à la librairie du Mucem ». Suite aux questions posées à plusieurs reprises par les instances représentatives du personnel depuis juillet 2020, le directeur général d’Actes Sud a déclaré le 20 octobre qu’il était à la recherche d’un repreneur et que plusieurs scenarii étaient à l’étude. Le CSE extraordinaire du 10 décembre a mis un terme au suspens mais pas à l’inquiétude.

Par ailleurs l’attente a été tout sauf sereine puisque outre les 5 mois de fermeture liée au Covid qu’a connu la librairie, les salarié·e·s de la librairie du Mucem ont pu assister :

  • au départ de la très regrettée responsable de la librairie – un départ non-remplacé !
  • à la démission de la personne chargée notamment de la réception – et votre refus qu’il profite de son préavis pour transmettre ses compétences et savoir-faire qu’il est le seul à maîtriser sur certaines tâches.
  • aux départs pendant leur période d’essai des deux personnes embauchées en CDD.

Lors du CSE extraordinaire du 10 décembre – dont la mise en place déroge sur plusieurs aspects au droit du travail – des représentant·e·s du personnel ont donc été informé·e·s qu’Actes Sud avait trouvé un repreneur et que la proposition allait être transmise à la direction du Mucem. La garantie que les contrats de travail soient repris n’est qu’à moitié rassurante (quelles modalités ? quelle amplitude horaire ? quelle rémunération le dimanche ? quel management ?…). Par ailleurs le tout est accompagné d’un discours répété avec insistance qu’une librairie de fond ça ne marche pas et qu’il faut faire autre chose. D’où l’arrivée d’Arteum spécialiste de la boutique de musée et de la fabrication et la vente de produits dérivés.

La demande formulée par l’ensemble des salarié·e·s lors de la réunion du 23 novembre de moyens et de reconnaissance pour assumer collégialement la prise en charge des tâches de la responsable est elle aussi restée sans réponse. Pourtant l’équipe continue de faire tout son possible pour tenir le gouvernail d’un radeau à la dérive.

Nos revendications :

  • les demandes et questions des salarié·e·s ne doivent pas rester sans réponse ;
  • des propositions de conditions de départ pour les salarié·e·s qui ne souhaiteraient pas être repris par Arteum ;
  • des propositions de reclassement au sein de Maupetit pour les salarié·e·s qui le souhaiteraient ;
  • pérennisation des embauches en CDD à la réouverture ;
  • fin des inégalités de salaire entre libraires de Maupetit et libraires du Mucem ;
  • les salarié·e·s doivent être traité·e·s correctement et respecté·e·s et pas uniquement quand ils·elles servent de force d’appoint à la librairie Maupetit pendant les périodes de confinement et de fin d’année.